Où vivait Honoré de Balzac ?
Naissance
Honoré de Balzac a vu le jour le 20 mai 1799 à Tours. Sitôt né, il a été mis en nourrice et n’est rentré auprès de sa famille qu’au début de l’année 1803.
De pension en pension
Entre 1807 à 1813, il a été placé comme pensionnaire au collège des oratoriens de Vendôme. Cet établissement fut son foyer pendant six ans puisque durant son pensionnat, le petit garçon qu’il était n’est jamais rentré chez lui, même pendant les vacances. Cela aurait même pu durer plus longtemps si les oratoriens ne l’avaient pas renvoyé dans sa famille, en 1813, voyant qu’il était très amaigri suite à ce qu’ils appelaient une « congestion d’idées ». Il s’agit d’une sorte de coma causé par sa trop grande passion pour la lecture.
Honoré de Balzac
Le jeune garçon n’est toutefois resté vivre avec sa famille que pendant un court laps de temps notamment après son renvoi du collège des oratoriens. En effet, après cet épisode, la famille a déménagé au 40, rue du Temple, dans le quartier du Marais à Paris. Balzac y a vécu quelques mois avant d’être, de nouveau placé en interne à la pension Lepître sise sur la rue de Turenne à Paris. Il y resta quelques mois avant d’être transféré à l’institution de l’abbé Ganser, rue de Thorigny en 1815.
Quand son père part en retraite à l’âge de 73 ans, la famille dut déménager à Villeparisis. Balzac refuse toutefois de les suivre et leur évoque son souhait d’approfondir la littérature. Ses parents lui louèrent donc, en août 1819, une mansarde située au 9, rue de Lesdiguières.
Une fois lancé dans la littérature, il a d’abord connu de nombreux échecs professionnels qui l’ont criblé de dettes. Cela l’a poussé à déménager à plusieurs reprises.
En 1821, il rentre dans sa famille à Villeparisis pour ensuite retourner à Paris et multiplier les déplacements à travers l’Europe.
En 1826, il vit chez Henri de Latouche, sur la rue des Marais-Saint-Germain, aujourd’hui rue Visconti. Deux ans plus tard, il dut se cacher de ses créanciers et se cache au n°1 de la rue Cassini, dans le quartier de l’Observatoire de Paris.
Malgré le succès de ses livres, il était encore plus endetté et a déménagé dans un autre appartement situé au 13, rue des Batailles dans le village de Chaillot en 1835 pour se cacher. Il gardera néanmoins son logement sur la rue Cassini et c’est là qu’il fut arrêté par la Garde nationale le 27 avril 1836.
Honoré de Balzac
Entre 1825 et 1848, Honoré de Balzac a changea maintes fois de domicile pour fuir ses créanciers. Il a souhaité quitter Paris et a plusieurs fois séjourné au château de Saché en Touraine. Cette demeure abrite depuis 1951, un musée consacré à la vie de Balzac. On y trouve de nombreux portraits de l’écrivain, divers documents anciens et même la petite chambre où il se retirait pour écrire a été gardé intacte.
En 1837, l’écrivain achète la Maison des Jardies, à Sèvres. Il y étend petit à petit sa propriété et a mis une de ses maisons en location. Il dut pourtant vendre cette propriété en 1840 pour payer ses dettes. Il se réfugia alors sur la rue Basse à Passy sous le nom de Madame de Breugnol. Ce logement abrite aujourd’hui la Maison de Balzac, un autre musée érigé pour lui rendre hommage.
En septembre 1846, il achète la chartreuse Beaujon avec l’argent de sa maîtresse, la comtesse Hanska qu’il était décidé à épouser. Le logement se situait au n°14 de la rue Fortunée, aujourd’hui appelée rue Balzac. Cette demeure, aurait dû être le Musée de Balzac, mais il a été détruit peu après la mort de l’écrivain.
Il part ensuite pour l’Ukraine afin de retrouver son inspiration pour finalement rentrer à Paris en 1848.
En 1850, il finit par épouser la comtesse Hanska et le couple décida de revenir vivre dans leur chartreuse de la rue Fortunée. L’auteur y meurt le 18 août 1850 à l’âge de 51 ans suite à des complications de santé.
Il est enterré le 21 août 1850 au cimetière du Père-Lachaise.