Où vivait Louis Aragon ?

Où vivait Louis Aragon ?

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Louis Aragon est un poète et romancier Français de renom. Il a évolué auprès d’autres écrivains tels qu’André Breton, Paul Eluard, Tristan Tzara, Philippe Soupault … et a animé avec eux, le surréalisme et le dadaïsme. Si le lieu de sa mort est certain, le lieu où il a vu le jour reste flou. Certains évoquent Paris, d’autres Toulon. Retour sur le parcours de cet écrivain.

Où est né Louis Aragon ?

Fils adultérin de Louis Andrieux et de Marguerite Toucas-Massillon, Louis Aragon a souffert pendant son enfance de ne pas avoir été reconnu par son père. C’est pourtant ce dernier qui lui a choisi le nom d’Aragon pour une raison pas vraiment claire.

Lorsque sa mère tombe enceinte, certains disent qu’elle est partie se retirer à Toulon pour cacher cette grossesse hors mariage. Louis Aragon, dans ses dires, disaient pour « cacher ce malheur, moi ». On pense alors que c’est à Toulon que l’écrivain est né, mais rien n’est sûr puisque d’autres parlent de Neuilly-sur-Seine alors que Louis Aragon lui-même parle de Paris. Dans son ouvrage intitulé Je n’ai jamais appris à écrire, il écrit effectivement que sa mère a accouché Place des Invalides. Sur son état civil, il est dit qu’il est né le 3 octobre 1897 dans le 16e arrondissement de Paris.

Pour que la famille de sa mère garde leur honneur, Louis Aragon a été déclaré comme étant le fils adoptif de sa grand-mère, comme le frère de sa mère et comme le filleul de son père. Une situation qu’il a eu beaucoup de mal à admettre.

Découvrez la biographie de Louis Aragon

Où Louis Aragon a-t-il étudié ?

Vers 1907, le petit garçon qu’il était, étudiait à l’école Saint-Pierre de Neuilly-sur-Seine. C’est là qu’il rencontre Henry de Montherlant ainsi que les frères Prévert (Jacques et Pierre).

Il poursuit ensuite ses études au lycée Carnot, dans le 17e arrondissement de Paris.

Après ses années de lycée, il s’inscrit en médecine. En deuxième année, il se trouve avec André Breton au « Quatrième fiévreux » du Val-de-Grâce que l’on connait aussi sous le nom de quartier des fous. C’est là que les deux amis rencontrèrent Philippe Soupault.

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Louis Aragon, au cœur de la guerre

Louis Aragon est ensuite mobilisé, d’abord en tant que brancardier puis en tant qu’adjudant médecin auxiliaire. Il découvre les horreurs de la guerre, mais s’en sort avec la croix de guerre.

Pendant deux ans, il est mobilisé dans la Rhénanie occupée. Cette époque lui a inspiré son célèbre poème intitulé Bierstube Magie allemande.

Découvrez la poésie de Louis Aragon

De retour de la guerre et débuts littéraires

Louis Aragon, au cœur de la guerre

La guerre a beaucoup marqué Louis Aragon, mais il s’inspire de ces tristes passées pour aller de l’avant. Il vit à Paris, durant la fameuse époque du « Paris dandy » et commence une carrière littéraire. Il renonce définitivement à devenir médecin et décide de fonder avec Breton et Soupault la revue Littérature.

Il obtient ensuite un poste chez Jacques Doucet et travaille pour ce dernier en tant que secrétaire et conseiller.

Du côté littéraire, il se consacre au dadaïsme auprès de Robert Desnos pendant quelques années avant de rejoindre André Breton, Philippe Soupault et Paul Eluard dans le mouvement surréaliste en 1924.

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En 1926, il est toujours au service de Jacques Doucet qui le fit signer un contrat de romancier. Louis Aragon dut alors remettre au collectionneur sa production en contrepartie d’une rente mensuelle. C’est durant cette époque qu’il commence à rédiger La défense de l’infini. Durant cette période, il fréquente Nancy Cunard, une écrivaine anarchiste qui l’embarque à travers l’Europe.

En novembre 1927, suite à un accès de rage, Louis Aragon jette au feu plusieurs feuillets de La Défense de l’infini. Il était alors avec Nancy dans un hôtel de la Puerta del Sol à Madrid. L’écrivaine tenta de sauver une poignée d’exemplaires et s’ensuit la rupture du couple.

Louis Aragon se remet alors en question et prit un nouvel engagement : la politique.

En avril 1928, il publie anonymement Le Con d’Irène, une des parties sauvées du feu par Nancy. L’ouvrage est toutefois interdit de publication et Louis Aragon se retrouve sans le sou. En septembre de la même année, il se retrouve à Venise et tente de se suicider après avoir découvert la liaison entre Nancy et Henry Crowder. Il y survit toutefois et rédige à cause de cette épisode douloureuse l’un de ses plus célèbres poèmes, Il n’aurait fallu. Les vers ont été, par la suite, chantés par Léo Ferré.

Deux mois plus tard, Elsa Triolet le séduit dans une brasserie nommée La Coupole. Cette dernière devient sa muse pour la vie et lui inspire de nombreuses œuvres dont Les yeux d’Elsa.

Après l’expulsion de Trotski d’URSS, Aragon se brouille avec ses amis surréalistes et la rupture avec André Breton survient. Il décide de partir vivre en URSS avec Elsa pendant une année. Il l’épouse le 28 février 1939.

Dernières années de Louis Aragon et d’Elsa Triolet

Entre 1953 à 1970, Louis Aragon et Elsa Triolet vivent dans la propriété qu’Aragon a offerte à sa femme, le Moulin de Villeneuve. Elsa meurt en 1970.

Après le décès de sa femme, Aragon affiche son attirance sexuelle pour les hommes. L’écrivain meurt, à son tour, le 24 décembre 1982 dans le domicile qu’il a aussi partagé avec son épouse au 50, rue de Varenne, dans le 7e arrondissement de Paris. L’immeuble abritant le logement porte toujours une plaque commémorant le passage du couple en ces lieux.

Il est inhumé aux côtés d’Elsa, dans le parc du Moulin de Villeneuve, dans sa propriété de Saint-Arnoult-en-Yvelines.

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