François Rabelais

Où vivait François Rabelais ?

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François Rabelais, également connu sous le pseudonyme Alcofribas Nasier, est un écrivain français reconnu. Mais il fut censuré à la Renaissance. Mises à part ses qualités d’écrivain, Rabelais est également un prêtre catholique évangélique, médecin, érudit, humaniste polémiste, éducateur, encyclopédiste, savant, voyageur et moraliste.

L’écrivain du courant humaniste du 15ème siècle était avide de savoir et ne se rassasiait  jamais d’apprendre. Au cours de sa vie, il édita de nombreuses œuvres au style remarquable et riches en connaissances. Mais quel fut le parcours de cette personnalité de renom ?

Chignon, sa ville de naissance

La date de naissance de Rabelais n’est pas connue. Ce que l’on sait, c’est que ce fils d’Antoine Rabelais, un riche avocat et sénéchal de Lerné, est né vers la fin du 15ème siècle à la Devinière, près de Chinon, en Touraine. François Rabelais grandit dans un milieu bourgeois et bénéficie d’une éducation traditionnelle médiévale. Il passe son enfance en toute liberté comme le veut la coutume villageoise.

Déménagement à Fontenay-le-Comte

Passionné des lettres et du grec depuis son enfance, il intégra les franciscains de la Baumette, Puy-Saint-Martin à Fontenay-le-Comte, près d’Angers, où il devient moine en 1511. Il  y a vécu 15 ans. Il s’initie à l’hellénisme grâce à  Pierre Amy et d’André Tiraqueau. Il entreprit également la traduction d’Hérodote.

Parmi tous les moines et ses compagnons, Pierre Amy était le seul lettré. C’est grâce à lui que Rabelais a pu se mettre en correspondance avec Erasme. Geoffroy d’Estissac, évêque de Maillezais lui présenta André Tiraqueau.

Des directives de la Sorbonne ont été mises en place interdisant la lecture des livres grecs. Rabelais perdit tous les moyens qui lui servaient pour ses études. Mais il n’en resta pas là. Afin d’éviter ces règles, il quitta les franciscains et intégra l’ordre des bénédictins en 1524.

Montpellier : à la découverte  de la médecine

François Rabelais

L’écrivain a pu poursuivre ses lectures et se lança durant un certain temps aux études de droit qu’il arrêta bien assez vite. Puis, il s’inscrit à l’université de médecine de Montpellier. Il enfila l’habit d’un prêtre séculier à la place d’un habit monastique.

Le 22 mai 1537, Rabelais obtient sa licence et son doctorat à Montpellier. Puis, il enseigna la matière tout en exerçant la médecine à travers le royaume. Il réalisa un cours concernant le texte grec des Pronostics d’Hippocrate.

Va-et-vient entre de nombreuses villes françaises

Avec sa soif de connaissance, Rabelais décide de quitter sa vie paisible à une maisonnette à Langey près du château de Ligugé d’Estissac. Il parcourut et visita toute la France. Il passa dans chaque ville où il put faire des rencontres intéressantes avec des professeurs de renom.

Ainsi, il était visible dans de nombreuses villes telles Poitiers, Bourges, la Rochelle, Bordeaux, Toulouse, Avignon, Valence, Orléans ou encore Paris.

Installation à Lyon

En 1530, après avoir été reçu comme bachelier, Rabelais devient médecin à l’hôtel-Dieu de Lyon. Les écrits de Cicéron, Ovide et Platon ont profondément marqué ses futurs talents d’écrivain et ont également eu une influence sur sa pensée humaniste. Outre le grec, François Rabelais écrit également plusieurs épîtres en latin.

En 1531, François Rabelais décrypte différents livres grecs tels que Les Aphorismes d’Hippocrate ou bien l’Ars parva de Galien. Puis, en 1532, il s’installe à Lyon suite à sa nomination à l’Hôtel-Dieu de Notre-Dame de la Pitié du Pont-de-Rhône.  Pendant ses années lyonnaises, l’écrivain traduit plusieurs ouvrages médicaux.

Lorsque les gens mettaient en doute son sérieux de l’homme de sciences, Rabelais leur répondit par la phrase suivante : « Par fréquentes anatomies (dissections), acquiers-toi la parfaite cognoissance de l’autre monde qui est l’homme. » Il est à préciser qu’à cette époque, les autorités tant civiles et religieuses sanctionnaient la pratique de la dissection de cadavres humains.

François Rabelais devient médecin au service de Guillaume du Bellay qui est le frère du cardinal, gouverneur du Piémont, aux alentours de 1539. Le seigneur meurt en 1543 et l’écrivain français obtient une cure à Saint-Christophe-du-Jambet.

Découvrez les citations de François Rabelais

Ses premiers œuvres littéraires édités à Lyon

Le parcours d’écrivain de François Rabelais débuta avec deux ouvrages qui lui ont valu sa popularité dans le monde de la littérature. Rabelais est la figure de  référence de l’humanisme, dont le flambeau sera repris par d’autres auteurs comme Michel de Montaigne.

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Pantagruel

Pantagruel

Après avoir traduit des lettres médicinales du médecin botaniste italien Manardi et Le Testament de Cuspidius, François Rabelais sort son tout premier ouvrage en 1532. Son premier livre s’intitulait : « Horribles et épouvantables faits et prouesses du très renommé Pantagruel ». Cette œuvre littéraire porte le pseudonyme anagramme Alcofribas Nasier.

Pantagruel constitue un récit burlesque qui narre les aventures d’un héros. Le genre littéraire de l’œuvre prend la forme de romans de chevalerie. Le contenu valorise les plaisirs de la vie et la culture populaire. L’ouvrage est condamné par les théologiens de la Sorbonne, mais Pantagruel connut un vif succès et a propulsé l’ambition et la motivation de Rabelais à poursuivre sa carrière d’écrivain. Il sort son deuxième ouvrage plus d’une année plus tard.

Gargantua

Gargantua

Toujours sous le pseudonyme d’Alcofridas Nasier, Rabelais édite son deuxième ouvrage intitulé Gargantua en 1534. Tout comme Pantagruel, il fut aussi l’objet d’une condamnation religieuse par la Sorbonne.

Gargantua sort deux ans après Pantagruel. L’ouvrage s’intitule la « Vie inestimable du grand et énorme Gargantua ». L’écrivain y met en avant la vie du père de Pantagruel qui se nommait Gargantua. L’auteur met au jour un certain sérieux dans la composition de l’ouvrage que ce soit en matière de langage et d’allusions savantes. Mais il ne manqua pas d’ajouter des notes d’humour. Puis, plusieurs livres sont édités les années qui suivent.

Va-et-vient entre Metz et Italie, pour préparer son prochain ouvrage

Quart-Livre

En 1546, Rabelais se réfugie à Metz face à l’annonce du décès du roi François Ier. En effet, il risque de perdre ses protecteurs donc il décide de s’installer chez Etienne Laurens, dans la ville de l’Empire. Il y pratiquait la médecine durant près d’un an en recevant un salaire qui lui permettait de pallier ses besoins.

En 1548, la prochaine littéraire de Rabelais sort avec le titre de « Quart Livre ». L’ouvrage contient onze chapitres qui résument le voyage de Pantagruel et de ses amis qui partent à la quête de l’oracle de la Dive Bouteille.

L’écrivain lance des critiques contre le pouvoir religieux à travers cet ouvrage en s’appuyant sur la dérision et la parodie. Une nouvelle fois, les ouvrages ont été censurés par l’Université de Sorbonne. En revanche, grâce à la réhabilitation du pouvoir royal, François Rabelais a pu éditer l’ensemble de ses ouvrages. C’est en 1552 que la version intégrale du « Quart Livre » fut éditée.

Paris, la dernière ville de l’écrivain

François Rabelais achève doucement son existence dans la ville de Paris en lisant l’Évangile Platon et Plutarque. La date précise de son décès n’est pas connue, mais il s’est éteint entre le 9 et le 14 avril 1553. Après sa disparition, un livre posthume sort en 1564 sous le nom de l’écrivain. Mais la vraie origine de l’ouvrage provoque un débat. D’autres écrivains comme Joachim du Bellay ont été de grands penseurs et auteurs humanistes aux côtés de François Rabelais.

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